Saint Germaine de Pibrac

Un matin de décembre de 1644, le fossoyeur Guillaume Cassé, aidé de Gaillard Baron, creuse une fosse dans l’église de Pibrac où Germaine Andouane avait formulé le vœu d’être ensevelie.

À peine avaient-ils commencé à creuser le sol qu’ils découvrent le corps d’une jeune fille, un corps en parfait état de conservation. Sa tête est couronnée d’une guirlande d’œillets des champs mêlés d’épis de seigle : ces détails nous permettent de situer sa mort vers le mois de juin, car les fleurs ont perdu de leur éclat, mais les épis sont dorés et gonflés de grains. Le premier coup de pioche malencontreux a atteint l’aile du nez : la blessure a tout l’aspect de la chair vivante.

Les anciens du village sont les seuls à reconnaitre ce corps : c’est Germaine Cousin, disent-ils, qui était manchote et était atteinte de la maladie des écrouelles.

En 1793, les révolutionnaires voulurent détruire ce « cadavre » qui attirait à Pibrac la dévotion de nombreux pèlerins. Ils le jetèrent dans une fosse remplie de chaux. La « Terreur » terminée, les Pibracais récupérèrent les précieux restes dans un linceul. Les dévotions reprirent et les guérisons aussi.

Le 7 mai 1854, Le pape Pie IX prononça la béatification de la vénérable Germaine Cousin. Parmi les centaines de témoignages de miracles recueillis, deux furent retenus : la guérison d’une fillette de 8 ans, Jacquette Cathala, atteinte de rachitisme, et celle d’un jeune garçon, Philippe Luc, atteint d’une fistule incurable.

D’autre part, en 1845, se produisit une multiplication de pains et de farine dans la communauté religieuse du Bon Pasteur à Bourges, événement qui s’est répété par deux fois dans des situations difficiles de pénurie.

Deux autres miracles furent ensuite retenus en vue de la canonisation de Germaine : les guérisons de deux jeunes filles – Lucie Noël de Revel et Françoise Huot de Langres – atteintes de paralysie.

Germaine Cousin est déclarée sainte par le pape Pie IX le 29 juin 1867 à Rome.

Depuis quatre siècles, le Seigneur n’a cessé d’accorder sa grâce à ceux qui invoquent la petite bergère de Pibrac.

Orpheline, malade, pauvre, maltraitée par ses proches, sainte Germaine est la patronne des faibles, des malades, de tous ceux qui souffrent et que la vie malmène.

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